14 novembre 2011
la discrétion
"Si nos dejan"("Si on laisse tomber") court-métrage de Alejandro Murillo, Centre Universitaire d’Études Cinématographiques, Mexico.
une embuche affective glissée dans mon histoire récente m'a obligé à réviser mon vocabulaire et à trouver un équilibre sémantique entre discrétion et prudence. une pratique tant culturelle qu'habituelle de la première m'a toujours garanti une certaine et nécessaire tranquillité, par contre la seconde me semble imposée sous l'effet d'un danger imminent, réel ou fantasmé. ai-je déjà eu à l'éprouver? sans doute, c'est notre lot à tous, mais jusqu'à présent je ne vivais pas prudemment. la prudence mange sa part de liberté.
je me satisfais à la pensée que les gens ont de moi l'opinion qu'ils veulent, je ne leur impose rien et ils ne m'imposent rien, de mon côté j'évite les donneurs de leçons, tant que faire se peut.
j'entendais, (mais je ne sais plus ni où ni quand ni quoi), que l'on rencontrait beaucoup d'homosexuels dans les métiers du renseignement. cette catégorie ayant, dans sa pratique quotidienne même, acquis ces éminentes qualités qui en font des as de la profession.
on s'éloigne des stéréotypes.
en fait je ne suis pas un coming-outé triomphant. je ne suis donc pas parfaitement assumé, je le suis probablement à minima si je me réfère à un hétéro moyen; la vie de province (mais je sais qu'il y a du prétexte la-dessous) impose de nombreuses réserves. à partir de quels signes la discrétion est elle un confort de vieux?
si je me sens plus libre à Paris, faisant fi de la discrétion et oubliant toute prudence, c'est en grande partie parce que j'y suis de plus en plus anonyme. au cours de nos séjours on peut se la jouer petit couple, mais fin de partie à l'aérogare. une fois on s'est tenu la main dans l'avion mais on pensait sérieusement qu'il allait se crasher...
comme quoi dans des circonstances extrêmes!
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1 commentaire:
Sans réserve aucune : !Viva Mexico!
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