que son dos hormigueros solitarios,
y son mis manos sin las tuyas varios
intratables espinos a manojos.
No sé qué es de mi oreja sin tu acento,
ni hacia qué polo yerro sin tu estrella,
y mi voz sin tu trato se afemina.
No me encuentro los labios sin tus rojos,
que me llenan de dulces campanarios,
sin ti mis pensamientos son calvarios
criando cardos y agostando hinojos.
Los olores persigo de tu viento
y la olvidada imagen de tu huella
que en ti principia, amor, y en mi termina.
Miguel Hernandez (1910-1942)
Mes yeux, sans tes yeux, ne sont pas des yeux,
mais deux fourmilières désertées,
et mes mains sans les tiennes sont autant
de grappes de coriaces épineux.
Et je ne sais ce que serait mon oreille sans ton accent,
ni vers quel pôle je m'égarerais sans ton étoile,
et ma voix sans toi se féminise.
Je ne sens plus mes lèvres sans tes lèvres rouges,
qui me remplissent de douceurs,
sans toi mes pensées sont un calvaire
où poussent les chardons et sèchent les fenouils.
Je poursuis la piste de ton parfum
et l'image oubliée de ton empreinte,
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