Ces beaux noms d’hérésies renvoient à une nature qui s’oublierait assez pour échapper à la loi, mais se souviendrait assez d’elle-même pour continuer à produire encore des espèces, même là où il n’y a plus d’ordre. La mécanique du pouvoir qui pourchasse tout ce disparate ne prétend le supprimer qu’en lui donnnant une réalité analytique, visible et permanente : elle l’enfonce dans les corps, elle le glisse sous les conduites, elle en fait un principe de classement et d’intelligibilité, elle le constitue comme raison d’être et ordre naturel du désordre. Exclusion de ces mille sexualités aberrantes ? Non pas, mais spécification, solidification régionale de chacune d’elles. Il s’agit, en les disséminant, de les parsemer dans le réel et de les incorporer à l’individu.
Michel Foucault Histoire la sexualité, 1 : la volonté de savoir / 1976

25 janvier 2012

Καληνύχτα Αγγελόπουλε...

en juin dernier il déclarait : l'Europe est un rêve qui s'est effondré très rapidement... peut on dire qu'il se montra désabusé?  il s'y connaissait en rêves douloureux Théo Angelopoulos, il s'apprétait d'ailleurs à filmer sa vision de son pays saisit par la crise. nul doute que son univers métaphorique usuel était déjà en place lorsque les caillots de sang envahirent sa tête pour y noyer son discours universel. la nuit finit par tomber sur chacun de nous, y compris ceux qui ont encore quelque chose à dire. bonne nuit Monsieur Angelopoulos, que vos rêves soient doux, quelque part vous attend la Troupe impatiente de ceux qui vous ont précédé.

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