Ces beaux noms d’hérésies renvoient à une nature qui s’oublierait assez pour échapper à la loi, mais se souviendrait assez d’elle-même pour continuer à produire encore des espèces, même là où il n’y a plus d’ordre. La mécanique du pouvoir qui pourchasse tout ce disparate ne prétend le supprimer qu’en lui donnnant une réalité analytique, visible et permanente : elle l’enfonce dans les corps, elle le glisse sous les conduites, elle en fait un principe de classement et d’intelligibilité, elle le constitue comme raison d’être et ordre naturel du désordre. Exclusion de ces mille sexualités aberrantes ? Non pas, mais spécification, solidification régionale de chacune d’elles. Il s’agit, en les disséminant, de les parsemer dans le réel et de les incorporer à l’individu.
Michel Foucault Histoire la sexualité, 1 : la volonté de savoir / 1976

13 février 2012

"Yunan dikkat" : méfie-toi des Grecs...

Ευγένιου Ντελακρουά: "Η Ελλάδα στα ερείπια του Μεσολογγίου" (ελαιογραφία του 1826).
la Grèce sur les Ruines de Missolonghi, par Eugène Delacroix (huile sur toile, 209x147 cm,1826, Musée des Beaux Arts de Bordeaux)


"Eugène Delacroix vient de livrer à leur mauvaise humeur (celle des critiques) et à la haute attention du public éclairé, un nouveau tableau où l’on retrouve à un éminent degré toutes les qualités de ce jeune et déjà grand coloriste. C’est la Grèce sur les ruines de Missolonghi. Nous n’aimons pas les allégories ; mais celle-là est d’un profond intérêt. Cette femme, qui est la Grèce, est si belle d’attitude et d’expression !" Victor Hugo in « Exposition de tableaux au profit des Grecs : la nouvelle école de peinture », août 1826, dans Œuvres complètes de Victor Hugo,Paris 1967.
"Méfie-toi des Grecs", "Yunan dikkat", c'est ce que préconisait Seyyid Ali Pacha, grand vizir de l'Empire Ottoman en 1821 à son sultan Mahmud 11. la Grèce se relève toujours des coups qu'on lui a portés.
aujourd'hui comme les autres jours le peuple est dans la rue, la Grèce, agora immense d'où s'élève le débat politique qui nous concerne tous directement, qu'on le veuille ou non.  aujourd'hui nous savons. nous savons ce que cette Europe veut.
presque deux siècles ont passé depuis la Guerre d'Indépendance, indépendance que la Grèce est entrain de perdre totalement si ce n'était le peuple lui même qui la retient encore. Missolonghi n'est pas une victoire c'est le nom d'un massacre, une ville massacrée, c'est ce qu'il fallut pour alerter le monde et les intellectuels de l'époque. qui sont les assassins contemporains de la Grèce? facile de dire Merkel et Sarkozy?, au nom des banques, de la finance et autres spéculateurs. au nom du profit à tout prix. au nom de quelques uns dont ces politiques sont les prête-noms. 
Σεισάχθεια , Pétition pour la suppression de la dette  : http://www.1millionsignatures.eu

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