Les gens qui te disent d'écrire n'ont pas idée de ce que c'est.
Ils veulent se montrer gentils, c'est leur manière de te dire qu'ils ont aimé, que ta prose leur a fait quelque chose, tes mots dans le bon ordre ont cogné où il fallait, ils ont percuté où ils devaient, révélés ce qu'ils ne se pensaient pas être, incapables de le formuler avant que tu interviennes.
Tu parles.
C'est con.
Mais ils n'ont pas idée.
Tes trois lignes en pâture sur facebook, ils s'autorisent un commentaire, un like. Un quart d'heure plus tard, soixante-dix-sept pouces bleus en érection et vingt-sept commentaires, souvent aussi indécents que leur orthographe est déplorable, certains te plagiant déjà. (ah ah : smiley) J'ai stoppé la lecture au numéro 7, accablé. J'ai répondu, "merci" par ci par là, de la même manière que je le fais sur les sites de branle quand on félicite ma bite ou mon cul...
Impression, ressenti. Il n'y a que l'impératif d'écrire beuglé par mon éditeur qui me fait de l'effet, sans plus de certitudes toutefois.
Qu'imaginent-ils de ces moments ? Que je me fais plaisir ? Que j'ai envie de leur faire plaisir ? ...
Mon bureau est dégueulasse, c'est dans ce merdier de tripailles que je cherche mes perles à moi.
Ça fait mal et tu me dis de continuer et je voudrais le faire.
C'est rouge mêlé maronnasse, c'est dégueu, ça pue, à ce moment je ressemble à ça. Faire joli pour que ça passe, trouver les mots, faire des phrases avec, les retravailler sans cesse, les joindre, et ainsi de suite, de phrases en paragraphes, de paragraphes en chapitres, et refondre le tout encore et encore, triturer, amollir parce que ça fait mal et parce que c'est bon, pour jouir, pour créer, éjaculer des heures durant, spasmes continus, corps déchiré, épuisé, vidé de ÇA rendu enfin présentable.
De cette matière monter un mobile à la Calder, vaporeux, gracieux, aérien, frétillant, autonome, livré libre à l'air, au gré du temps qui passe.
Et repos.
Non c'est impossible, le truc est toujours là qui revient et pousse à nouveau dans ta poitrine, prend ton air, veut refaire le circuit jusqu'à la lumière. Il s'en tape de tes petits soucis, de tes désirs médiocres, du regard de ton mec. C'est lui l'élan vital qui commande, guide ta tête et tes pas. Tu attends en le craignant l'instant où la mécanique s’enclenche, pas le temps de démarrer le pc, tu bondis des chiottes, romps une conversation, abandonnes ton caddy, que sais-je..., et tu cherches papier et stylo comme un dément, la mémoire accrochée à la phrase parfaite qui vient d'apparaître déjà prête à se dissoudre alors que tu sais que c'est elle la mèche qui va permettre au reste de s'écouler.
Je me suis souvenu de ce lieu tranquille où livrer ce ressenti.
Facebook me pollue, les encouragements me désespèrent.
Ils veulent se montrer gentils, c'est leur manière de te dire qu'ils ont aimé, que ta prose leur a fait quelque chose, tes mots dans le bon ordre ont cogné où il fallait, ils ont percuté où ils devaient, révélés ce qu'ils ne se pensaient pas être, incapables de le formuler avant que tu interviennes.
Tu parles.
C'est con.
Mais ils n'ont pas idée.
Tes trois lignes en pâture sur facebook, ils s'autorisent un commentaire, un like. Un quart d'heure plus tard, soixante-dix-sept pouces bleus en érection et vingt-sept commentaires, souvent aussi indécents que leur orthographe est déplorable, certains te plagiant déjà. (ah ah : smiley) J'ai stoppé la lecture au numéro 7, accablé. J'ai répondu, "merci" par ci par là, de la même manière que je le fais sur les sites de branle quand on félicite ma bite ou mon cul...
Impression, ressenti. Il n'y a que l'impératif d'écrire beuglé par mon éditeur qui me fait de l'effet, sans plus de certitudes toutefois.
Qu'imaginent-ils de ces moments ? Que je me fais plaisir ? Que j'ai envie de leur faire plaisir ? ...
Mon bureau est dégueulasse, c'est dans ce merdier de tripailles que je cherche mes perles à moi.
Ça fait mal et tu me dis de continuer et je voudrais le faire.
C'est rouge mêlé maronnasse, c'est dégueu, ça pue, à ce moment je ressemble à ça. Faire joli pour que ça passe, trouver les mots, faire des phrases avec, les retravailler sans cesse, les joindre, et ainsi de suite, de phrases en paragraphes, de paragraphes en chapitres, et refondre le tout encore et encore, triturer, amollir parce que ça fait mal et parce que c'est bon, pour jouir, pour créer, éjaculer des heures durant, spasmes continus, corps déchiré, épuisé, vidé de ÇA rendu enfin présentable.
De cette matière monter un mobile à la Calder, vaporeux, gracieux, aérien, frétillant, autonome, livré libre à l'air, au gré du temps qui passe.
Et repos.
Non c'est impossible, le truc est toujours là qui revient et pousse à nouveau dans ta poitrine, prend ton air, veut refaire le circuit jusqu'à la lumière. Il s'en tape de tes petits soucis, de tes désirs médiocres, du regard de ton mec. C'est lui l'élan vital qui commande, guide ta tête et tes pas. Tu attends en le craignant l'instant où la mécanique s’enclenche, pas le temps de démarrer le pc, tu bondis des chiottes, romps une conversation, abandonnes ton caddy, que sais-je..., et tu cherches papier et stylo comme un dément, la mémoire accrochée à la phrase parfaite qui vient d'apparaître déjà prête à se dissoudre alors que tu sais que c'est elle la mèche qui va permettre au reste de s'écouler.
Je me suis souvenu de ce lieu tranquille où livrer ce ressenti.
Facebook me pollue, les encouragements me désespèrent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire